Bernard Rappaz cesse sa grève de la faim après 120 jours

27 12 2010

Bernard Rappaz a perdu. Après 120 jours de grève de la faim -il ne prenait que du sucre, du sel et des vitamines- le héraut suisse de la dépénalisation du cannabis, incarcéré pour avoir cultivé et vendu illégalement du chanvre, a recommencé à se nourrir.


Tous ses recours en Suisse pour être gracié ou pour obtenir une interruption de peine pour raison de santé ont échoué. La presse locale commençait à craindre qu’il ne tombe dans le coma.

Les détracteurs de Rappaz jubilent : « La fermeté paie ! C’est la leçon du jour et le Valais a bien fait de tenir bon », s’est félicité Jean-Luc Addor, chef du groupe UDC (droite nationaliste populiste) au parlement valaisan.

Pour justifier la décision de son client, Me Aba Neeman a expliqué qu’il s’était conformé à plusieurs appels :

« Rappaz respecte le jugement du président de la Cour européenne des droits de l’homme, qui lui demande de s’alimenter en attendant de pouvoir statuer sur son cas. Il a entendu l’appel, parce qu’il ne vient pas d’une autorité suisse. Il a aussi entendu les appels de sa fille et de ses proches. »

Pour sa part, Rappaz a publié un communiqué féroce : « La Suisse a désormais basculé dans l’extrême droite populiste et le fascisme. »

Valaisan de 54 ans, Bernard Rappaz cultivait du chanvre depuis 1971. En 1993, il a décidé de le vendre sous forme de tisane. Les autorités n’ont pas apprécié, et Rappaz a été poursuivi.

Au terme d’une longue bataille judiciaire et médiatique, il a été reconnu coupable par le tribunal cantonal valaisan de « lésions corporelles simples, gestion déloyale aggravée, blanchiment d’argent, violation grave des règles de la circulation routière, violation grave de la loi fédérale sur les stupéfiants et violation de diverses lois d’assurance sociale », pas moins. Condamné en 2008 à cinq ans et huit mois de réclusion, cet agriculteur bio valaisan, cultivateur de chanvre, réclamait la révision de son procès.

Dans un état critique après quatre mois de jeûne, «il a décidé de suivre l’injonction de la Cour européenne des droits de l’homme», expliquait son avocat. Le 20 décembre, le rejet par la Cour européenne d’une demande de libération avait épuisé toutes les voies de recours, un mois après le refus par les juges helvétiques d’une demande de grâce.

Depuis, le comité de soutien de Bernard Rappaz redoutait sa mort en prison. Ce dernier s’est dit «soulagé» de mettre fin à son action.

 

Sources: Rue89, Libé





La Cour Européenne approuve la discrimination contre les clients des coffeeshops

16 12 2010

LA HAYE, Pays-Bas – La Cour européenne de justice indique que les autorités néerlandaises ont le droit d’interdire aux coffee shops de vendre de la marijuana à des étrangers, un test important pour une future réforme de la politique de niche légales des drogues douces du pays.

signe discriminatoire USA
A quand un panneau du genre a l’entrée des coffeeshop?

Le tribunal basé au Luxembourg affirme que la ville néerlandaise de Maastricht était dans son droit quand elle a introduit un «passeport du cannabis » en 2005 pour empêcher les étrangers d’entrer dans les coffee qui vendent de la marijuana.
Les passeports visaient à réduire les soit-disant problèmes de touristes de la drogue qui visitaient la ville depuis la proche Belgique aisni que l’Allemagne pour acheter de la marijuana.
La décision de jeudi a rejeté une réclamation par le propriétaire de Maastricht café Easy Going clamant que la politique européenne violait les lois de l’Union sur la libre circulation des biens et services.
Actuellement, une minorité  de la coalition de droite  propose d’exiger des clients de coffeeshop d’obtenir un laissez-passer spécial avant de pouvoir acheter du cannabis.

Avant même cette décision nombre de spécialiste se sont posé en opposition a une telle pratique.

Si le régime de « passeport » est déposé, les utilisateurs achètent simplement du cannabis par des amis et la famille, dit Marije Wouters de l’Institut de criminologie Bonger de l’Université d’Amsterdam. De plus, les dealers illégaux récupèrerons le marché en utilisant des techniques tel que la prise de commandes par téléphone mobile et la livraison directe aux clients. Les mineur et les utilisateurs de cannabis , les touristes de la drogue, des pays voisins se tourneront vers les dealers illicites mobile.

Une proposition du gouvernement visant à interdire la coffeeshops à moins de 350 mètres des écoles provoquerai le chaos à Amsterdam, dit Mme Wouters. En vertu de la nouvelle règle,  seulement 36 contre plus de 200 coffeeshops de la capitale serait autorisé à rester ouvert, ce qui fausse l’équilibre entre l’offre et la demande.

Pourtant, c’est les coffeeshops  de grandes villes frontalières comme Roosendaal qui attirent les touristes d’un jour depuis la Belgique, l’Allemagne et la France et de créer des nuisances, souligne le chercheur. En Amsterdam, les détaillants de cannabis à petite échelle ne provoquent pas de tel problèmes.
Marije Wouters dit qu’elle est favorable à une extension de l’approche néerlandaise de santé publique fondée sur la réduction des méfaits, en réglementant le commerce de gros de cannabis au travers des coffeeshops. À l’heure actuelle seulement les ventes au détail du cannabis sont décriminalisées.

 

Sources: Winnipeg Free Press (en Anglais) Radio Netherland





Allemagne: Un plant de cannabis en guise de sapin de noël

10 12 2010

Un plant cannabis de deux mètres de haut décoré en arbre de Noël a été saisi chez un «vieux soixante-huitard», mis en examen pour possession de drogue, a indiqué la police allemande mercredi.

Plant de noëlDans un communiqué plein d’humour intitulé «All you need is love (en anglais dans le texte, en référence à la célèbre chanson des Beatles) ou comment les hippies fêtent Noël», la police de Coblence (ouest) a fait part de sa découverte dans le jardin du suspect. Ce dernier a précisé aux policiers vouloir ajouter d’autres décorations à son «arbre», déjà orné de guirlandes lumineuses, et déposer des cadeaux à son pied, conformément à la tradition. Dans son appartement, la police a aussi découvert 150 grammes de marijuana.

La police a fait cette drôle de découverte alors qu’elle intervenait chez ce particulier pour un contrôle de routine. Il leur a d’abord « bon gré malgré » confié les 150g de cannabis en sa possession mais en contrôlant le domicile plus avant, la police a découvert un « plant de Noël » dans le jardin. L’arbre, d’une hauteur de deux mètres de haut environ, était posé dans un pot et aurait pu passer inaperçu ainsi décoré. L’homme de 68 ans chez qui se trouvait cette plante verte a été mis en examen pour possession de drogue.

Mardi déjà les autorités allemandes avaient annoncé la saisie d’un calendrier de l’Avent dont les 24 petites fenêtres s’ouvraient non sur un chocolat mais sur une petit paquet de cannabis. Un suspect âgé de 21 ans a été remis en liberté mais doit être poursuivi pour possessions de drogue.

Source: L’Alsace